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Pigeon vole

​​​texte Alice Faure

mise en scène Quentin Defalt

​" Ce qui semble gris est un composé de nuances claires qu'un œil exercé devine. "

Paul Gauguin

Argument​

Enfermée dans une tour de cité grise, une fille fait passer le temps, assise devant la télévision.

Enfermé dans un schéma familial écrasant, un pigeon de haute lignée essaye d’être à la hauteur de ses ancêtres.

L’un s’écrase contre la fenêtre de l’enfant.

L’autre raconte leur rencontre et le parcours initiatique de l’oiseau à travers les couloirs de l’immeuble.

 

 

Un univers gris, un horizon fantasmé

L’idée du spectacle est née à Epinay-sur-Seine, dans le quartier d’Orgemont, sous la grisaille. Les murs oppressants et le gris omniprésent, cadre de vie des enfants du quartier, forment le cadre du spectacle. Un pigeon triste, animal emblématique de la ville, vient compléter ce tableau urbain. Il ne s’agit pas pour autant du thème du rat des villes et du rat des champs ; aux immeubles et aux rues l’on n’oppose pas le grand air, mais le rêve. Car, en effet, la ville est le monde de nombreux enfants, et ils ne s’en échappent vraiment que par les histoires qu’on leur raconte et, principalement, qu’ils se racontent. Mais au fond, n’est-ce pas le cas de tout le monde ? La vie, c’est aussi le quotidien avec ce qu’il a de limites, de contraintes. On peut le transcender avec de la volonté, mais surtout, avec de l’imagination.

 

La réalité à travers le miroir déformant de l'imagination
Les deux personnages sont enfermés, elle au sens propre, dans sa tour, lui au sens figuré, dans le carcan familial, et cherchent à s’évader. L’imagination sera alors leur échappatoire et deviendra leur force. En fermant les yeux, ils verront en couleurs. Et chaque rencontre avec un habitant de l’immeuble, au détour d’un couloir ou d’une cage d’escalier, sera l’occasion d’une rêverie, ou d’une méprise exagérée. Ainsi chaque protagoniste sera double, d’un côté le réel, de l’autre le merveilleux.

Le travail des marionnettes suit cette idée : elles fonctionnent par paire, le personnage tel qu’il est et son pendant fantasmé. Mais aussi elles sont fabriquées pour grande partie à partir d’objets récupérés, détournés, réinventés. Une chose quotidienne se transforme ainsi en chose théâtrale qui devient ensuite personnage au bout des mains du marionnettiste.



 

​Faire corps avec son environnement

Dans Pigeon vole, l’enfant est à la fois personnage et narratrice. L’histoire passe par son prisme avant d’arriver au spectateur. Aussi, c’est un peu elle qu’elle raconte. Elle et son immeuble. Et de fait, elle est son immeuble. Son univers est une partie de ce qui la constitue, et elle reconstitue son univers. Pour rendre cette idée, décor et costume ne font qu’un. C’est une robe, c’est une tour, il y a des fenêtres, des poches, des portes, des boutons, des escaliers, des rubans…Et les marionnettes sortent du costume comme les personnages sortent d’elle, de sa mémoire, de son esprit.

Sauf le pigeon, qui est venu d’ailleurs, s’écraser contre sa fenêtre, transcender son quotidien gris et faire naître une histoire.

 

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© croquis : Chloé Cassagnes

ce spectacle est disponible en tournée

à partir de 5 ans - durée 0h45

avec Chloé Cassagnes et Alice Faure
collaboration artistique Alice Faure marionnettes Chloé Cassagnes costumes Marion Even​

 

production Teknaï avec le soutien de la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-sur-Seine
Teknaï est en résidence à la Maison du Théâtre et de la Danse d’Epinay-sur-Seine
Teknaï est soutenu par le département de la Seine-Saint-Denis

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